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Aksel Attou devient docteur en neurosciences. Echanges

Aksel Attou, ostéopathe D.O. diplômé de l’ITO en 2013, y enseigne dans le domaine de la neurophysiologie et exerce également le rôle de tuteur en clinique pédagogique. Depuis le 15 décembre dernier, Aksel est devenu Docteur en neurosciences, après avoir soutenu sa thèse « Cartographie neuronale : ciblage pré neuromodulatoire dans un contexte de pathologie neurodégénérative par IRMd. ».

 

Peux-tu nous parler de ton parcours dans l’enseignement supérieur ? 

Au cours de ma formation en ostéopathie, je me suis intéressé à la dimension cognitive de la personne dans le cadre de la profession. Afin d’approfondir les apprentissages dispensés à l’école, j’ai parallèlement intégré un cursus universitaire en psychologie.

Le lien entre les deux disciplines m’a rapidement fasciné et continue de le faire. J’ai donc décidé de poursuivre mes études par un Master, puis de me lancer dans un doctorat en neurosciences après avoir obtenu mon diplôme d’ostéopathe.

Comment décrirais-tu ton sujet de thèse en quelques lignes ? 

L’évolution de l’espérance de vie et, par conséquent, le vieillissement de la population se sont accompagnés d’une augmentation de l’incidence de maladies liées à l’âge. Parmi celles-ci, les maladies neurodégénératives.

La science a beaucoup œuvré grâce, notamment, aux techniques d’imageries récentes permettant sans cesse d’améliorer la prise en charge de nos aînés.

Ma démarche cherche à mieux comprendre les structures cérébrales ainsi que leurs interactions pour améliorer la localisation des réseaux neuronaux incriminées lors de ces pathologies et plus particulièrement la maladie de Parkinson. Ainsi, à terme, l’objectif est d’améliorer la prise en charge et les effets thérapeutiques pour ces patients lorsque les traitements médicamenteux ne sont plus efficaces.

Quel bilan tires-tu de la recherche ? 

A mon sens, la recherche fut une aventure fantastique, à la fois du point de vue de ma pratique de l’ostéopathie qu’au point de vue de mon activité d’enseignant.

Premièrement, elle permet d’accéder à des outils et à des connaissances exceptionnelles, tout en côtoyant des professionnels experts dans leurs domaines qui, souvent passionnés, nous abreuvent de leurs sciences.

Ensuite, faire de la recherche nous amène à construire une méthodologie intellectuelle permettant de développer un esprit critique et analytique qui, dans la pratique de la pédagogie, liée à l’enseignement nous permet sans cesse de s’améliorer.

Enfin et surtout, le doctorat offre la chance de pouvoir créer de la connaissance et il faut bien reconnaître que créer est un mot que l’on a peu l’occasion d’utiliser en santé !

 

Envisages-tu de poursuivre la recherche ?

Oui d’une certaine manière. Du point de vue universitaire, je vais peut-être ralentir un peu à court terme car j’ai envie de m’intéresser d’un peu plus près à l’ostéopathie et plus spécifiquement dans l’amélioration des méthodologies et de la mise en avant des initiatives pour la recherche en ostéopathie. Et ce n’est pas peu dire car chaque étudiant, de par son cursus, est amené à produire un travail de recherche qui, malheureusement, par le manque de visibilité et la difficulté à user d’une méthodologie efficace, se retrouve souvent aux oubliettes. Quel dommage…

Et je me prête à penser que cela pourrait être différent, et que ces travaux pourraient s’améliorer afin de satisfaire à une lecture par les pairs, voire bien au-delà.

Que dirais-tu à un(e) étudiant(e) en ostéopathie qui hésite à se lancer dans un tel défi ? 

Je pense qu’il faut déconstruire la barrière psychologique de l’université et du Doctorat. Certes, la recherche prend du temps. Il y a des moments difficiles mais ceci est inhérent à toute chose. Cependant, l’acquisition des connaissances dans le cadre du doctorat fournit une excitation qu’il est difficile de ressentir dans un autre cadre intellectuel.

Le prérequis pour se lancer c’est la passion. Et l’avantage de ce niveau d’études est qu’il y a différentes manières de le mener à bien. En ce qui me concerne, j’ai choisi de prendre 6 ans, afin de pouvoir concilier ce travail avec ma pratique professionnelle et l’enseignement.

Toute l’équipe de l’ITO félicite Aksel pour sa brillante soutenance, pour laquelle il a obtenu les félicitations du jury.